Togo : la société civile dénonce le danger sur l’intégrité physique des opposants

Dans une déclaration, des organisations de la société civile se prononcent sur l’actualité sociopolitique togolaise. Elles alertent la communauté internationale sur le danger permanent qui pèse sur l’intégrité physique et la vie des populations, des opposants et des défenseurs des droits humains :

« Au regard de la situation politique qui a caractérisé le Togo depuis la dernière élection présidentielle du 22 février 2020 et des événements consécutifs très douloureux, notamment  l’assassinat du Colonel Toussaint Bitala MADJOULBA, les décès en exil de la militante des  droits de l’homme et opposante Fousséna DJAGBA au Ghana, de l’homme d’affaires Sow Bertin AGBA en Afrique du Sud, de Monseigneur Philippe Fanoko KPODZRO en Suède et  du Dr Gabriel Messan Agbéyomé KODJO au Ghana, sans oublier la traque en cours des  opposants et toute personne qui dénonce et combat l’injustice , la volonté de mettre sous  éteignoir toute voix dissonante par l’emprisonnement, la contrainte à l’exil, il se dégage des signes de réelles menaces de très inquiétantes sur l’intégrité physique, la sécurité et la vie de certains togolais. »

« Les organisations de la société civile mettent en garde le régime togolais quant à ce énième décès de Togolais en exil dans des conditions troubles et prennent à témoin l’opinion nationale et internationale, notamment la CNDH, le HCRRUN, les Églises du Togo, la CEDEAO, l’Union européenne, l’Union africaine, l’ONU. Les organisations de la société civile en appelant à la vigilance de certaines personnalités, notamment de l’opposition, des médias et de la société civile, les OSC viennent attirer l’attention des partenaires occidentaux par rapport aux graves atteintes du droit à la vie et à l’intégrité physique des citoyens togolais. Les crimes rituels, la persécution des opposants, des journalistes et des défenseurs des droits de l’homme, les traques des opposants au Togo comme en exil sont des indicateurs qui prouvent à suffisance que les Togolais ne sont pas en sécurité.  Les organisations de la société civile, tout en se basant sur les articles 1ers, 2, 4, 11, 22, 25 et 26 de la constitution togolaise, réitèrent une fois encore leurs exigences fondamentales quant au retour des exilés politiques, à la libération des détenus politiques et à la tenue impérative des assises nationales de la refondation du Togo. »

Source : Ici Lomé, Des OSC dénoncent le danger permanent qui pèse sur l’intégrité physique des opposants, le 11 mars 2024.