Sénégal : le rapport d’Amnesty International ne dresse pas un beau tableau sur les droits humains

« Les arrestations pour participation à des manifestations interdites, les morts sans enquêtes, la mendicité des enfants et des dispositions controversées du Code de la famille, sont dénoncés par Amnesty international dans son rapport annuel sur les droits humains de l’année 2023 publié hier, mercredi 24 avril 2024.

Amnesty international a publié hier, mercredi 24 avril, son rapport annuel 2024 sur la situation des droits humains dans le monde. Pour le cas du Sénégal, l’organisation pointe du doigt la répression des manifestations, les entraves à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique qui s’est poursuivie à l’approche de l’élection présidentielle de mars 2024. Des défenseures des droits humains, des militantes et des journalistes ont été arbitrairement arrêtés et placés en détention. Les Forces de défense et de sécurité ont utilisé une force excessive lors de ces manifestations, et des personnes ont en conséquence été blessées ou tuées. Dans son rapport, Amnesty international note que plusieurs manifestations organisées par Yewwi Askan Wi, principale coalition de l’opposition, et par les organisations de la société civile, F24 et FRAPP ont été interdites, sous prétexte d’empêcher des troubles à l’ordre public. Les autorités ont refusé de lever l’interdiction, en vigueur depuis 2011, des manifestations politiques dans le centre-ville de Dakar, malgré une décision de la Cour de justice de la CEDEAO. »

Source : Sud Quotidien, Rapport d’Amnesty International sur les violations droits humains en 2023 : le Sénégal, de tous les abus, le 25 avril 2024.